drelin, drelin, drelin !
Clystérium donare, postea saignare, ensuita purgare... Au XVIIe siècle, la théorie des humeurs a force de loi, les médecins sont persuadés que le sang transporte les mauvaises "humeurs" responsables des maladies...
A voir absolument au Théâtre de la Porte Saint-Martin (Paris, 10e) jusqu'au 4 janvier 2009 : Le Malade imaginaire.
Est-ce une vraie comédie ? Oui, car cette pièce domestique aux décors chaleureux est pleine de gaîté et des facéties propres à l'auteur.
N'est-on pas à la frontière de la tragédie ? N'y a-t-il point de danger à contrefaire le mort ?
C'est toute l'ambiguïté de cette pièce et de l'interprétation qu'en propose Michel Bouquet en nous donnant à regarder Molière fleurtant avec l'angoisse de la mort au point de prendre lui-même l'habit du médecin...
Un règlement de compte avec une médecine dont Molière désespérait de l'efficacité au fil de l'évolution de sa maladie et de ses pièces, dans une interprétation irrésistible...
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